Carnet de Jean-Pierre Chevènement

Alstom – General Electric : les engagements pris doivent être tenus


Communiqué de Jean-Pierre Chevènement.


J'ai écrit à Monsieur Bruno Le Maire en date du 4 mai 2018 pour lui demander où en étaient les engagements pris par General Electric en 2015 lors du rachat de la branche énergie d'Alstom.

La réponse qui vient de tomber n'est pas satisfaisante.

Les engagements pris, même dans un univers ultra-libéral, doivent être tenus, pacta sunt servanda. Ce n'est pas nuire à l'attractivité de la France que de faire respecter l'autorité de l’État.


Rédigé par Chevenement.fr le Vendredi 15 Juin 2018 à 11:22 | Lu 2459 fois



1.Posté par Carl GOMES le 17/06/2018 19:11
Non, mais Alstom Energy, c'est fini! ...
Alstom a annoncé le 10 mai 2018 avoir signé un accord avec General Electric (GE) pour sortir du capital de trois coentreprises “JV Renewables”, “JV Grid” et “JV Nucléaire” créées en 2015 dans le cadre du rachat par le groupe américain de ses activités dans l'énergie. Le groupe français indique dans un communiqué que les cessions de ces participations portent sur un montant de 2,59 milliards d'euros et qu'elles seront réalisées le 2 octobre prochain.
Pour ce qui est des 1000 emplois promis, GE préfèrera payer les pénalités ridicules prévues par l'étant français (34 millions d'euros soit à peine 5 fois la somme distribuée à Patrick Kron, le PDG d'alors, comme bonus pour bons et loyaux services). Puis leur objectif, c'est de fermer tous les sites de productions situés en France!...

2.Posté par Jean-Paul BIANCAMARIA le 19/06/2018 16:48
Bonjour M. Chevènement,
il en est des engagements pris par General Electric lors rachat de la branche énergie d'Alstom, ce qu'il en fut des engagements pris par les autorités (blanches et riches) des États-Unis d'Amérique avec les différents peuples autochtones d'Amérique du Nord à propos de leurs terres tout au long du XIXème siècle (cf. Howard Zinn "Une histoire populaire des États-Unis de 1492 à nos jours" Éditions Agone).
Je n'ose croire qu'un homme de votre culture et de votre expérience n'ait pas envisagé un seul instant que dans le monde capitaliste, les entreprises US puissent considérer leurs "engagements" (surtout en matière de création d'emplois) autrement que comme de simples promesses destinées uniquement à berner pendant la "négociation"de l'accord de vente, l'opinion publique (les gouvernants?) du pays escroqué et bien entendu les salariés de ladite entreprise.
Les USA n'ont pas d'alliés,seulement des vassaux,des concurrents ou des ennemis.
Il est regrettable que les premiers aient du mal à en prendre conscience et surtout le mémoriser pour la prochaine fois.
Cordialement.

3.Posté par Carl GOMES le 26/06/2018 00:57
Congés aidant, je commence à m'intéresser à nouveau à l'affaire Alstom...
Je recommande à tous ceux qui sont intéressés d'aller écouter l'intégralité de son audition par une commission d'enquête de l'assemblée nationale le 4 avril 2018 (visible sur le site de l'assemblée nationale).
Et là sur RTL O. Marleix, le président de cette commission a lâché cette petite bombe:
"La vente a germé fin 2012 et Emmanuel Macron (à l'époque secrétaire général adjoint de l'Élysée, ndlr), selon toute vraisemblance, avait commandé une étude très précise pour 300.000 euros à l'APE (Agence des Participations de l'État, ndlr) sans en informer le ministre de l'Économie, pour tester l'éventualité de cette vente".
Ceci n'a été suivi d'aucune réaction dans les médias.

4.Posté par Carl GOMES le 30/06/2018 00:28
Les tarifs réglementés, appliqués par Engie à un peu moins de 5 millions de clients, progresseront de "7,45% TTC pour un client moyen chauffé au gaz" suite à une décision du Conseil d'État qui a jugé les tarifs réglementés contraires au droit européen, imposant donc à l'État de les supprimer. Macron envisage leur fin progressive, avec leur extinction à l'horizon 2023 pour tous les particuliers..
Cela donne un bon présage de ce qui arrivera lors de l'ouverture à la concurrence des marchés de l'énergie et des transports décidée par Macron, dans l'opacité la plus totale.
Je rappelle que ceci va contre le vote des Français lors du référendum du 29 mai 2005 (« Approuvez-vous le projet de loi qui autorise la ratification du traité établissant une constitution pour l'Europe ? »), auquel les Français ont voté NON à 55%, vote sur lequel se sont assis successivement Sarkozy, Hollande et maintenant Macron. L'Union Européenne vire de plus en plus à une dictature qui n'en dit pas le nom.
Cela est en rapport avec le désengagement progressif de l'Etat, soumis au diktat européen, de la plupart des entreprises dans lequel il est actionnaire (dont Engie) et expliquerait aussi pourquoi en particulier il a refusé de s'engager sur Alstom.

5.Posté par Carl GOMES le 04/07/2018 00:25
Voici comment Macron est vu par son ancien directeur à la banque Rothschild, Mr Henrot:
(A propos du métier de banquier d'affaire qu'exerçait Macron) "...On est amené aussi beaucoup à...et ça c'est ... j'allais dire heureusement ou malheureusement utile en politique, à...communiquer...c'est à dire à raconter des...une histoire.... Dans le jargon, quand on fait une opération, on construit ce qu'on appelle une equity story, qui est l'histoire qui va donner aux actionnaires envie de voter cette opération, d'acheter les titres, ou d'apporter leurs titres...Donc on y apprend d'une certaine façon aussi des techniques de...pas de manipulation de l'opinion mais de...un petit peu!...(sourire)"

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